En Es

Œuvre originale de Paula Garcia

RAW

Voici un extrait. La durée de l'œuvre complète est de 4'48".

Cette œuvre constitue un collage de sons issus de RAW, une performance de mars 2020 qui dans laquelle deux voitures se rencontrent de plein fouet. L'une était conduite par l'artiste, l'autre par un cascadeur professionnel.

Explorant les questions liées aux forces visibles et invisibles ainsi que de l'expérience de l'action violente sur et dans le corps, ce projet s'inscrit dans la série NOISE BODY de l'artiste pour qui l'insécurité, l'incertitude et le risque sont absolument primordiaux. La mise en scène et la performance de cette collision ont créé de multiples développements symboliques dans la pratique de l'artiste : la relation entre l'action humaine et les forces qui lui sont extérieures, la fragilité de l'image corporelle en tant qu'enregistrement ou élément de recadrage.

L'artiste a confirmé qu’il s’agit bien ici de l’incarnation de son propre acte d'écoute : « Pour moi, ce travail d’édition dépasse l'ordre de la performance (préparation, accélération, crash). Il s'agit davantage d’une représentation de mon état mental, de la superposition des pensées, de la peur, de l'excitation, de toutes sortes de sentiments que j'ai revécu en éditant la pièce ».

Ces propos rappellent les notes de l'auteur Andrew Murphie sur Deleuze et le cerveau. « Deleuze pense que "le montage est dans la pensée "le processus intellectuel" lui-même, ou ce qui, sous le choc, pense le choc." Le choc est une "sensation totalement physiologique", avec un "ensemble d'harmoniques agissant sur le cortex qui donne naissance à la pensée." En même temps, il y a "autant de pensée dans le corps que de choc et de violence dans le cerveau. Il y a une quantité égale de sentiment dans les deux".

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